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Scherzo en la bémol, (1906)


L’une de mes découvertes récentes est le Scherzo en la bémol d’Edward Bairstow (1874-1946) datant de 1906. Pratiquement tout ce que l’on sait de cette pièce a été fourni par Francis Jackson dans sa monographie sur le compositeur.

Jackson (1997, p.253) cite une note de programme écrite par Bairstow déclarant qu’il s’agit « d’une pièce légère et humoristique dans son sens le plus large… » Il mentionne que dans un moment d’imprévoyance, Bairstow a insisté sur le fait que “c’est de la musique de film” du “genre de produit qu’il voudrait [not] aime regarder en arrière pendant les jours plus austères de l’après-guerre. Je suppose que par “flick music”, le compositeur voulait dire quelque chose qui aurait été plus approprié joué sur un orgue de cinéma ou de théâtre plutôt que dans une cathédrale ou une église paroissiale.


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e Scherzo en la bémol est bien équilibré. Il s’ouvre sur un thème dansant « allegretto » 6/8 joué sur des flûtes de 8 pieds. Il s’agit d’un ensemble d’intervalles doucement descendants, équilibrés par une charmante phrase montante de deux doubles croches et d’une noire. Vient ensuite un commentaire sur ce matériau avant que la mélodie ne soit récapitulée sur le grand orgue avec un doux accompagnement d’anches.

La section ‘trio’ est un son de diapason robuste et ferme en contraste complet avec la mélodie de danse feu follet. Dans la récapitulation de la section ‘menuet’, le hautbois solo prend la contre-mélodie. Francis Jackson note que la « coda » occupe toute la dernière page de la partition et qu’elle est « enjouée et pleine de délicieuses surprises ». Peter Hardwick (2003, p.78) note “l’effet pathétique de l’accord mineur sous-dominant chromatique dans la cadence finale – un favori du compositeur en ces premiers jours de sa carrière… comme une illustration de l’aventure harmonique”.

Le Scherzo d’Edward Bairstow est une pièce délicieusement mélodique d’un caractère plus léger. Il mérite sa place dans n’importe quel récital.

Le Scherzo en la bémol a été publié par Novello en 1906. C’est la seule pièce de Bairstow à être publiée par cette maison. (Jackson, 1993 p. 253)

Bibliographie:
Hardwick, Pierre, Musique d’orgue britannique du XXe siècle, (Épouvantail Press, 2003)
Jackson, François, Cité bénie : la vie et l’œuvre d’Edward C. Bairstow(Sessions de York, 1996, rev.1997)

Discographie :
En 1997, Francis Jackson a publié un enregistrement de L’œuvre complète pour orgue d’Edward Bairstow sur le label Amphion (PHI CD 143). Il avait déjà été émis sur le label Mirabilis (MRCD 902) en 1990.

Il existe plusieurs téléchargements du Scherzo répertoriés sur Youtube. Je recommande à Daniel Cook d’utiliser le jeu d’échantillons d’orgue de la cathédrale de Salisbury via Hauptwerk.